LA VUE
Lorsque nous captons une image avec nos yeux, le cerveau se met en marche et effectue un travail légendaire. L’image va d’abord être renversée. C’est le cortex visuel, à l’arrière du cerveau, qui va se charger de la remettre du bon sens afin de pouvoir l’analyser. Tout ce travail ne prend toutefois qu’une demi-seconde. Cette vitesse fait donc en sorte que le cerveau peut parfois douter de ce qu’il voit.
Par exemple, vous arrive-t-il d’imaginer un visage sur un objet inanimé, comme un arbre ou un nuage ? Cela s’appelle la paréidolie et c’est complètement normal !! En fait, notre cerveau, dans un élan de survie, nous joue des tours en s’assurant de détecter ce qui pourrait être dangereux pour nous. N’est-ce pas fascinant ?
J’aimerais toutefois revenir dans le moment présent. Avez-vous déjà pris le temps d’observer un paysage ? Ou simplement examiner les détails d’une fleur, d’une feuille, d’une maison ? Prenez-vous le temps de vous arrêter afin de prendre une pause et de véritablement voir ce qu’il y a devant vous ? Bien que marcher soit une bonne méthode pour prendre soin de soi et de notre santé, notre cortex visuel n’a pas le temps d’analyser la beauté du monde qui nous entoure lorsque nous ne prenons pas le temps de nous arrêter. En effet, le fait de voir est conscient et inconscient.
L’inconscient est transporté par la voie dorsale, aussi nommée la « voie du où ». Celle-ci guide le mouvement. Elle permet de voir rapidement un élément et d’en signaler le danger au cerveau. Lorsque nous marchons, cette voie nous permet d’éviter une branche par terre ou encore une bicyclette qui file à toute vitesse !
De son côté, le conscient nous permet de reconnaître les objets et les éléments qui nous entourent. Cette voie se nomme la voie ventrale, aussi appelée la « voie du quoi ». Elle va chercher dans le lobe temporal des souvenirs qui nous permettent d’identifier ce que nous observons. Il est alors possible qu’en regardant une maison et ses détails, nous vivions une émotion puisqu’elle nous rappelle la maison de nos grand-parents. C’est donc le conscient qui nous permet le retour de souvenirs.
Prendre le temps d’observer ce qui nous entoure peut donc nous ramener dans le moment présent et nous faire vivre des souvenirs. De plus, prendre conscience du travail de notre cerveau permet d’être davantage reconnaissant de ce qu’il nous apporte dans notre quotidien.