Les femmes ont été maltraitées, dominées pendant des siècles et le sont encore à bien des endroits, dans un modèle global de société plutôt masculin.
Compétition, comparaison, profit, productivité, on est dans le faire, le concret. On vit à l’extérieur de nous. Quant à l’intuition, la créativité, s’écouter soi, tout cela est mis de côté et ce dès l’école où on apprend plutôt à écouter l’autre et bien rester dans les lignes que de se suivre soi. L’aspect intellectuel est sur développé au détriment des autres aspects de l’être.

Paul Zerbato
À mesure que les structures ont été décimées, reste le sempiternel dilemme pour les femmes, écartelées entre « l’extérieur » et « l’intérieur ». La liberté semble avoir un prix. Le prix de nos choix. Être au four et au moulin. Une belle démonstration s’il en est des ressources féminines (presque) intarissables.
La femme est forte et elle le démontre tous les jours dans une société qui a perdu tous ses repères. Pour le mieux sans doute, en bout de ligne. Tout naît, tout évolue puis tout disparaît.
L’eau érode le roc le plus solide. 

Les vieux carcans démolis, l’individu se retrouve face à lui même. Face à sa lumière et à son ombre. Il n’existe plus le bien d’un côté et le mal de l’autre. La victime et le bourreau. Le gentil et le méchant.
L’individu est en passe de réaliser qu’il abrite les deux parts à la fois. Le côté pile n’existe pas sans le côté face. De même en chacun de nous cohabitent une part féminine et une part masculine.
Il a la chance de pouvoir se réaliser et ne plus être écrasé par le groupe. La lourdeur du passé, les sacrifices, les obligations laissent peu à peu une place, d’abord ténue, puis grandissante, au plaisir.

Tomasz Alen Kopera
La femme est forte et il lui appartient d’utiliser et développer ses ressources pour aller vers un autre modèle de société.
Elle a le choix de faire perdurer ce qu’on a fait d’elle, une faible victime, ou bien se responsabiliser et aller vers autre chose.
Ne plus copier l’homme mais intégrer sa part masculine et développer sa part féminine. L’homme de son côté, a à faire la même chose avec ses deux parts.

Gustav Klimt
L’heure n’est plus à la guerre des sexes mais à la réconciliation. Ainsi nous ne serons plus seulement la moitié de nous mêmes, mais des êtres à part entière, avec nos forces complémentaires.