Et si notre pouvoir passait par la maîtrise de notre portefeuille ?
« L’argent ne fait pas le bonheur. » dit l’adage.
Mais il est certain qu’en matière de féminité, avoir le contrôle de ses finances n’est pas un tort.
Voici quelques exemples de l’impact de la santé financière sur la vie d’une femme :
- Répondre aux besoins nutritionnels féminins par une alimentation saine;
- Accéder sans peine aux produits d’hygiène intime de base;
- Avoir la possibilité d’épargner dès son plus jeune âge en vue de la retraite;
- S’offrir la possibilité d’épargner pour mener a bien des projets professionnels ou familiaux;
- Subvenir à sa propre mobilité en accédant à son moyen de transport personnel ou aux transports en commun;
- Être autonome dans ses décisions de consommation courante;
- Pouvoir offrir et partager avec ceux et celles qui lui sont chers;
- Assurer à soi et à ses proches un avenir sécurisant.
Il apparaît dès lors, que des bases financières solides sont un atout important pour aspirer à un équilibre personnel et développer une vie riche en accomplissements.
Sans aptitudes à budgétiser ou planifier, ni à comprendre les choix monétaires effectués en son nom, une femme dans notre société est grandement exposée à une privation de son autonomie. Et se faisant, elle renonce à une grande part de pouvoir décisionnel sur sa vie.
Aujourd’hui encore, une femme qui n’a pas développé son éducation financière déboursera alors par soucis du devoir, mais ignorera trop souvent ses droits. Et des droits, qu’elle soit célibataire, mère, épouse, aînée ou bien étudiante; elle en a. (1)
La littéracie financière existe pourtant bel et bien. Et officiellement, elle est à la portée de toutes et tous… et toutes! Qu’il s’agisse de livres, de journaux, de sites internet, de formations ou de services professionnels qualifiés en conseil ou éducation financière, les ressources ne manquent pas mais restent encore trop souvent ignorées de plusieurs.
L’industrie de la finance elle-même présente ce paradoxe intriguant voulant que bien qu’elle emploie de très nombreuses femmes au Québec en 2021, celles-ci ne desservent sur une base régulière qu’une clientèle majoritairement… masculine! (2)
Pourtant, une étude d’avril 2020 du Boston Consulting Group (3) démontre que « les femmes devraient contrôler 93 000 milliards de dollars de richesse dans le monde et atteindre près de 40 % de toute la richesse en Amérique du Nord d’ici 2023 ».
Grâce à la mise en mouvement de nos aïeules, nous avons toutes aujourd’hui le juste droit de posséder notre propre porte-monnaie. Ne serait-ce donc pas grand temps de prendre le pouvoir total et complet sur cette clé pour la liberté que représente notre saine gestion financière ? Ceci ne pourra passer par d’autre voie que celle d’avoir la curiosité de s’informer, afin d’optimiser son plein potentiel financier. La femme de 2021 signe son propre chèque parce que d’autres femmes avant elle se sont battues pour un acte qui aurait pourtant dû leur être spontanément acquis, par leur simple état d’être « humaine ». Un point d’honneur devrait donc être fait et transmis à nos filles de considérer la gestion de son portefeuille non pas comme une charge mentale supplémentaire, mais comme une corde à ajouter à l’arc de son épanouissement personnel.
Ps : Nous évoquons la femme dans le cadre de nos activités visant à valoriser toute personne se rattachant au sexe féminin. Il va de soi qu’un homme dont l’éducation financière serait limitée s’exposerait à des déconvenues semblables face à l’optimisation de sa qualité de vie et de son avenir.
Pour aller plus loin :
Répertoire québécois des outils d’éducation financière (AMF) : https://lautorite.qc.ca/grand-public/specialistes-en-education-financiere/repertoire-quebecois-des-outils-deducation-financiere
Références :
- (1) Gazette des Femmes, 28 juin 2019 : https://gazettedesfemmes.ca/14934/lautonomie-financiere-des-quebecoises-petite-histoire-dun-parcours-sinueux/
- (2) Conseiller.ca, 30 septembre 2020 : https://www.conseiller.ca/nouvelles/industrie/les-femmes-grandes-negligees-des-conseillers/
- (3) Conseiller.ca, 19 novembre 2020 : https://www.conseiller.ca/nouvelles/industrie/pourquoi-les-femmes-evitent-lindustrie/