Le trouble de panique et l’agoraphobie
Comme tous les samedis, Martine se rend au parc près de chez elle. Elle aime regarder les enfants jouer tout en lisant un bon livre. Sa semaine de travail a été ardue, elle est donc heureuse de pouvoir se reposer.
À peine après avoir entamé son premier chapitre, Martine commence à se sentir mal. Son cœur bat de plus en plus vite, ses mains sont moites et tremblantes, elle a la tête qui tourne et respire difficilement. « Mais qu’est-ce qui m’arrive, est-ce que je vais manquer d’air? Est-ce que je suis en train de faire une crise cardiaque? »
Plus Martine se questionne, plus les symptômes augmentent et plus elle a peur… Peur que quelqu’un voit qu’elle n’est pas bien, peur de devenir folle, peur de mourir là, sur le banc de parc, devant les enfants!!! « Mais qu’est-ce qui est en train de m’arriver? Je dois partir d’ici au plus vite! »
Martine se rend chez elle en tentant de cacher tant bien que mal son malaise aux personnes qu’elle rencontre. Elle sent son cerveau dans la brume et elle a à peine conscience du trajet qu’elle parcourt.
Une fois arrivée à la maison, elle essaie de reprendre ses esprits. Au bout d’un moment, les symptômes diminuent et elle arrive à mieux respirer. La brume se dissipe, et une grande fatigue l’envahie…
L’expérience d’une première attaque de panique impressionne grandement la personne qui la subit, car elle ne comprend pas ce qui lui arrive. La crise peut être spontanée, sans aucun élément déclencheur identifié par la personne, ou être provoquée par la confrontation avec l’objet d’une phobie (ex : un serpent). L’urgence de fuir la situation est habituellement ressentie. C’est une montée soudaine de peur ou de malaise intense qui atteint un pic en quelques minutes et qui est toujours accompagnée de symptômes physiques aiguës. C’est le mécanisme « Faire face ou fuir » qui vient de se déclencher (voir partie 1).
Il est possible que Martine ne refasse plus jamais de crise de panique. Cependant, si celles-ci se manifestent de façon répétée, on parlera alors d’un trouble panique.
À la suite de cette expérience, Martine pourrait anticiper de refaire une attaque de panique au parc et choisir de ne plus jamais y aller. « Et si jamais cela m’arrivait à l’épicerie… Je n’irai plus jamais à l’épicerie… Et à la banque, dans la file d’attente… Je n’irai plus à la banque… Et au travail!!! »
Ce genre d’anticipation pourrait amener Martine à développer un trouble d’agoraphobie. Ce trouble peut amener la personne à ne plus vouloir sortir de chez elle ou à éviter certains lieux, de peur de refaire une attaque de panique.
Mais rassurez-vous, Martine a choisie de consulter un professionnel et de se faire aider. La thérapie cognitive-comportementale est, entre autres, une approche efficace pour traiter ce genre de trouble.
Alors tous les samedis, vous pourrez voir Martine, assise sur son banc de parc, à regarder jouer les enfants de son quartier. Saluez-la pour moi!
Liens utiles :
Attaque de panique — Wikipédia (wikipedia.org)
Crise d’angoisse (attaque de panique) : quels symptômes ? (passeportsante.net)