Dès qu’elle voyait le voyant vert de son cellulaire clignoter, ses muscles se crispaient, ses palpitations cardiaques augmentaient puis sa respiration devenait graduellement haletante. Qu’est-ce qu’ils peuvent bien avoir dire cette fois ? Quoi encore ? De son index, elle déverrouille l’écran. Tombe nez à nez avec Facebook. Trois notifications déjà. Elle ne ressent plus la force de regarder, elle sait déjà de quoi il est question. Des photos d’elle. Peu gracieuses. Des rires, des commentaires pour la plupart haineux. Voilà, c’est fait. Elle se sent détestée de tous. Complètement nue devant ce large public qui se vautre de rire.
Selon Statistique Canada ; « Près d’un utilisateur d’Internet sur cinq âgé de 15 à 29 ans a déclaré avoir été victime de cyberintimidation ou de cyberharcèlement. ». 38% des personnes victimes de cyberintimidation ont déclaré avoir développé de troubles de santé mentale. Chez les adolescents, 35% d’entre eux affirment avoir été témoins directs de propos haineux sur les réseaux sociaux (Sécurité publique). Ces chiffres peuvent notamment s’expliquer par le fait que la cyberintimidation se propage rapidement tout en touchant un vaste public. (Sécurité Publique).
Ce phénomène se traduit par toute forme d’intimidation transmise via la technologie que ce soit les réseaux sociaux, l’Internet, les courriels, les jeux vidéo ou encore le texto. Les personnes victimes peuvent ainsi se sentir ridiculisées sur la place publique ce qui pourrait nuire à leur qualité de vie. La cyberintimidation peut devenir criminel s’il y a présence de harcèlement criminel, de menaces ou de libelle diffamatoire (SPVM).
Les conséquences chez la personne victime peuvent être multiples.
Contrairement à l’intimidation où les attaques sont menées directement, la cyberintimidation se fait de manière indirecte, insidieusement. La personne victime peut ainsi être persécutée en tout temps via les plateformes technologiques. La victime ne se sentira à l’abri nulle part. La dépression, une perte d’estime de soi ainsi que des idées suicidaires peuvent être des conséquences de cyberintimidation (Cliquez Justice).
Il importe de parler de ce phénomène de plus en plus courant. En tout temps, il est possible de porter plainte au poste de police de son quartier qui analysera la situation.
Surtout, il est maintenant, plus que jamais, temps de briser le silence sur ce phénomène dérangeant.